L’omelette pascale, un repas traditionnel et festif !
L’origine de l’omelette pascale est fort ancienne. Au Moyen-âge, la tradition veut que le Lundi de Pâques, on fasse le tour des fermes pour recueillir les oeufs. Les œufs ainsi récoltés sont ensuite distribués sous forme d’omelette aux pauvres et indigents.Voilà pourquoi depuis, le lundi de Pâques est le jour où l’on organise force parties de campagne, et où toute famille méridionale s’apprête à faire l’oumeleto, un plat désormais traditionnel.
Ce plat est devenu synonyme de fête, de bon repas surtout après les restrictions imposées par le Carême chrétien et après la rudesse de l’hiver !
Mais autrefois les omelettes pascales étaient aussi prétexte à des réunions ou à des jeux, au Nord comme au Sud de la France. En Seine-Maritime, se tenait par exemple une « assemblée » où chacun se rendait pour manger l’omelette. Il fallait réaliser l’omelette sur place et la retourner. Ce moment était attendu par tous et les maladroits devenaient sujets à quolibets! Dans la Somme, jeunes gens et jeunes filles se réunissaient par groupes de huit ou dix, pour manger l’omelette de Pâques. Les garçons apportaient les œufs et, après le repas, garçons et filles jouaient à colin-maillard.
En Charente et en Vendée, le repas de Pâques comprenait obligatoirement une omelette et un petit agneau. Les œufs et les agneaux avaient été préalablement bénis, et on ne brûlait pas les coquilles des œufs parce que saint Laurent avait été supplicié sur un gril chauffé aux coquilles d’œufs, et les ossements de l’agneau, qui figuraient l’agneau pascal, n’étaient pas jetés, mais enterrés. Dans les Pyrénées-Orientales, les familles assistaient à la première messe pour pouvoir manger l’omelette avant le lever du soleil. En Gascogne, il fallait casser les œufs dès le Samedi saint, en compter six par personne, et cuire l’omelette de façon à ce que le couteau y tienne droit ! Dans les Landes, l’omelette peynude (pieds nus) est prétexte à retrouvailles des bergers et des meuniers.
Préparation de l’omelette pascale dans les Landes
Notre société moderne, en quête de convivialité a conservé le rite : à la maison, en famille, au village, dans le quartier, l’omelette pascale reste d’actualité. Tradition et particularisme des régions vont encore de pair, l’asperge est l’attribut de l’omelette landaise, le saucisson de la béarnaise, l’aillet de la girondine, la piperade et le jambon de la basquaise, le lard de la provençale…
A noter que depuis plus de 40 ans maintenant un village de Midi Pyrénées, au bord du Tarn, offre une omelette géante fort réputée ! Ce jour là, les membres de la confrérie mondiale des chevaliers de l’omelette pascale et géante de Bessières cuisinent quelques 1500 oeufs frais et le village de Bessières demeure à ce titre inscrit au livre des records !
L’omelette pascale géante de Bessières en Midi Pyrénées, une tradition fortement ancrée.
Pâques en Provence:
En Provence, pays de forte tradition catholique, Pâques est une fête religieuse et familiale importante et très suivie, mais elle ne revêt pas, comme c’est le cas pour Noël, de caractère régional particulier. Il n’y a pas de Pâques provençales comme il y a un Noël provençal. Le calendrier liturgique de la Semaine Sainte se déroule comme ailleurs dans la chrétienté et culmine, pour les croyants lors de la messe du dimanche de Pâques et, pour tous, croyants ou non croyants, par un repas dominical en famille où la coutume était – et est toujours dans beaucoup de foyers – de manger le gigot ou l’épaule d’agneau, accompagné de légumes de printemps et de plats comportant des œufs. Tout juste peut-on insister sur le lundi de Pâques qui, peut-être plus qu’ailleurs, était traditionnellement un jour de sortie dans la nature et de pique-nique champêtre ; pique-nique qui comportait obligatoirement des œufs, durs et en omelettes, apprêtés sous toutes leurs formes, salées ou sucrées. Les salades, sauvages de préférence, ainsi que la charcuterie locale étaient également à l’honneur. Ces agapes étaient familiales, mais aussi collectives, rassemblant souvent tout un village ou une collectivité piqueniquant joyeusement autour d’une chapelle rurale ou dans un site naturel remarquable.
Il n’y a pas non plus de dessert pascal spécifiquement provençal. Pour le dessert, les ménagères préparaient des oreillettes, des crèmes et des omelettes sucrées. À Marseille, au XIXe et au début du XXe siècle, les îles flottantes étaient un des desserts de Pâques. Dans les villes, quelques pâtissiers confectionnent encore des gâteaux spécifiques, les « nids », et Pâques est aussi la saison des sujets en pâte d’amande pour les enfants.La brioche en forme de colombe (le pannetone) qui nous vient des familles d’origine italienne et la pogne décorée d’œufs en sucre (Mouna) descendue de Lyon, qu’on trouve quelquefois, n’ont pas réussi à s’imposer ici.
Ingrédients pour 8 personnes:
4 Oeufs
6 c. à soupe de sucré en poudre
6 c. à soupe de farine
2 verres de lait
1/2 verre de rhum blanc chauffé
Dans un saladier, cassez vos oeufs, le sucre en poudre, la farine et battez le tout. Ajoutez le lait et battez à nouveau bien le tout. Prennez une Poêle qui n'accroche pas, faites la bien chauffé. Versez le tout du saladier dans la pöele et faites cuire l'omelette des deux côté. En roulé l'omelette sur elle même. Pendant que vous l'en roulé sur elle même faites chauffé votre rhum dans une petite casserole. Mettez votre omelette dans un plat puis versez le rhum chaud dessus e faites la flambée temps qu'elle est chaude. Servir aussi tôt.
Bonne dégustation!